15 Janvier 2009 - Cyrano

Publié le par Julien

Bonjour, gentes dames et damoiseaux...

« C'est vrai ! Je n'avais pas terminé ma gazette :...
Et samedi, vingt-six, une heure avant dîné,
Monsieur De Bergerac est mort assassiné. »

Vous connaissez n'est ce pas ? La fin de l'Acte V...


Parvenu à ce passage, à chacune de mes lectures, à chaque fois que Daniel Sorano, impérial, lançait cette tirade, (pas Depardieu, car je ne parviens pas a le sentir dans ce rôle) chaque fois donc que Cyrano se découvre mourant, devant son parterre d'amis, j'avais les larmes aux yeux.

Et même encor' parfois, je dis que ma gorge se serre...

Mais ne soyons pas triste.

Monsieur de Bergerac n'en finira jamais, de vivre et de mourir...avec panache !

J'ai passé mon enfance et une partie de ma jeunesse, prés de Bergerac, en pays gascon.


J'y retourne encore souvent, et je ne manque pas, chaque fois de passer par la place de la Myrpe, afin de lever mon chapeau au grand homme.

Mais ce ...panache ?...C'était quoi, au juste ? Un ultime défi ? Un gant, jeté à la face du ciel ?


Un raccourci grandiose ?

Gentes dames et damoiseaux, notre bonne ville a des leçons à prendre chez ce géant du bon gout et des bonnes manières.


Que ses vers sont légers! Parfumés au désir !

Que de chamailleries nous pourrions éviter si nous pensions un peu, à ce qu'il aurait fait ou dit, quand colère ou fiel amer, s'échappent de nos lèvres.

Certes me direz vous, il avait la rapière facile. Mais toujours bien guidée, toujours pointée en ligne.


Droit au cœur ! Il tuait Cyrano, il ne blessait personne !

Êtes vous sûr de vous, lorsque vous attaquez ?

Tout dans notre beau village a été fait pour que l'harmonie règne. Chacun de nous dispose d'une chance égale, de vivre et de grandir. Chacun peut librement, exprimer ses idées, en débattre...N'allons donc pas plus loin...

N'oublions pas que Cyrano est mort, frappé par la bûche d'un lâche, qui n'osa pas l'affronter en face.

Avoir du panache, voyez vous, ce serait peut être d'abord, pour commencer, d'éviter les excès.

Prendre de la hauteur.

Ce serait respecter, pour que l'on vous respecte.

Car il est si facile, de balayer d'un geste, l'importun.

Mais d'un mot anodin désamorcer le piège, agir en plaisantant, en conservant l'humour, nous y voilà peut être, dans l'ombre du géant....

Retrouvons, dans son sillage, la trace de ses pas....

Cyrano de Bergerac, mes ami(e)s avait la lame fière.


L'âme tout aussi noble, et je l'en remercie.

A bientôt...

 


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Publié dans La Gazette

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